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samedi 27 avril 2013

Intrusion au festival du film policier de Liège


Vu que Elio di Rupo, PS, avait inventé, à Mons, un festival du film d'amour, il a fallu que Didier Reynders, MR, crée, à Liège, un festival du film policier. Tout un programme, me direz-vous. La gauche et la droite. L'amour, à gauche, la police, à droite. Cela ne s'invente pas.

Hier, j'ai assisté, invité par un" ambassadeur bénévole" de la province de Liège, à une séance de cinéma précédée d'une remise de diplômes par un député provincial MR à quelques invités de marque qui devenaient de la sorte aussi ambassadeurs de la province de Liège. Il a commencé par les plus prestigieux : Michel Galabru (le nonagénaire adjudant Gerbère des Gendarmes de Saint Tropez présent sans son adjudante), Yves Boisset (réalisateur de films comme le Juge Fayard, dit le Shériff) qui avait l'air de s'emmerder ; Yves Régnier, dit le Commissaire Moulin, qui n'était même pas là, et Olivier Minne (monsieur Fort Boyard ... pourquoi ?). On attendait Julie Lescaut ! Une question de budget peut-être. Tous avaient l'air de se demander ce qu'ils faisaient là. Se qualifiant lui-même de "naufrage", Michel Galabru, alias l'adjudant Gerbère, a le mieux qualifié la soirée à laquelle j'avais été convié ... Mon hôte en était bien conscient, heureusement ; je n'aurais pas voulu être désobligeant à son égard.

Après les stars (?), il y eut les italiens méritants de la ville, gratifiés du même diplôme (entrepreneur en bâtiments, marchand de glace ...), normal vu que le film qui allait suivre était italien et parlait de l'Italie des années 1970 (Aldo Moro et les brigades rouges).

Les stars se sont vite éclipsées, mais j'aurai eu droit quand même à une poignée de mains du député  invitant, qui a fait comme s'il me connaissait depuis toujours, ce qui n'est pas du tout le cas. Ah, quand on est là invité par un politique !

De la remise des diplômes d'ambassadeur de la province à la réception qui a suivi tout était un peu cheep, petit, médiocre. Il ne suffit pas de dérouler un tapis bleu à la place du tapis rouge de Cannes, pour sortir du lot.

Un politologue avait même été invité pour un débat. Il a parlé, après le film, devant une poignée de spectateurs, pendant que les autres s'en allaient vers le buffet. Il n'y eut pas de débat, vu qu'il était attendu que des spectateurs agissent, inter-agissent, pro-agissent (comme dirait la ministre de l'Intérieur) et qu'il n'y en eut pas ...

A l'entrée, j'avais reçu un bracelet vert (tiens donc, pourquoi pas bleu ?) me donnant accès à un certain espace pour la réception. Je veux dire celui où on avait droit, aux frais du Prince, j'en conviens, à un verre de vin, blanc ou rouge, quelques sandwiches et sucreries. C'était sans compter un tout petit espace confiné, derrière un mur de bambous, pour les plus VIP que les autres : eux, avaient droit à du champagne. J'étais bien content de n'être pas parqué derrière les bambous. Heureusement, mon charmant compagnon de ce soir-là pensait comme moi. Après un verre et un sandwich, nous nous sommes esquivés.

Le pire, c'est que je ne voterai même pas MR aux prochaines élections !


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