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mardi 29 janvier 2013

Se surpasser

Dans tout ce que nous vivons actuellemment avec mon père, je cherche un sens.

La situation, faut-il le dire, est dantesque.

Mon pauvre père a été renvoyé à domicile par l'hôpital dans un état pire que celui où il était entré : il est maintenant incontinent, ne sait pas passer de la chaise au lit et vit prostré, replié sur lui-même, sans manger, et ligoté dans sa chaise roulante parce qu'il s'effondre sur lui-même.

Le service social de l'hôpital s'est contenté de me renseigner une infirmière ... qui acceptait de passer une fois par jour à 5 heures du matin !

J'en ai trouvé une autre qui vient le matin et le soir pour sa toilette, l'habiller et le mettre du lit à la chaise  roulante, et vice-versa, cela ne suffit évidemment pas.

Qui doit changer les langes de mon père, en cours de journée, ma mère de 90 ans et moi, dans la mesure de nos moyens ? Qui doit le mettre au lit le soir ? Moi et je ne suffis pas. Qui doit venir la nuit pour le relever parce qu'il est une nouvelle fois tombé du lit? Moi ou le 112. Je ne parviens pas à comprendre comment quelqu'un qui a besoin d'un environnement médicalisé est ainsi renvoyé chez lui.

La question du sens est double.

Quel est encore le sens de la vie de mon père dans cet état ? Il est sans force, sans goût, ne mange plus. Il aime qu'on lui tienne la main, mais ne peut pas serrer la nôtre. Je le caresse aussi sur les bras, sur le crâne.

Quel est le sens pour ses proches ? D'être là jusqu'au bout, présence aimante, quitte à devoir se surpasser et découvrir tantôt ses limites, tantôt sa capacité à aller au-delà de ses limites. C'est pour Sam que c'est le plus difficile à gérer ...


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