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samedi 5 janvier 2013

L'évangile selon Samuel

Dans la tourmente qui nous envahit, ces derniers jours, avec mon père déclinant, mon fils Samuel incarne plus que tout autre l'esprit de l'évangile.

Il l'incarne d'abord dans la famille, comme son frère. Sa disponibilité pour ses grands-parents est totale qu'il s'agisse de courir pour relever Papi tombé une fois de plus ou d'être aux côtés de Mami, qui n'a pas pu venir à l'hôpital, avec mon père et moi, et pleure. Mes deux fils ont une profonde affection pour mes parents.

Ce soir, Samuel est invité à un souper raclette. Nous lui avons dit d'y aller. Ma mère et moi veillons.

Il est invité chez un client de la taverne de l'Yser.

Qu'il est difficile de se départir de ses préjugés sur les gens !

Les clients de l'Yser ont souvent un look peu compatible avec une famille "B.C.B.G." chrétienne ..., mais Samuel m'a démontré - j'en suis convaincu - la richesse humaine des paumés et des gens simples qu'il y croise.

Celui qui invite, ce soir, est un ancien tox - son visage ravagé en témoigne - et ses cheveux longs dans la nuque peuvent susciter une réaction de rejet chez certains. Cet homme paisible passe de longues journées au bord du fleuve à pêcher. Cet homme est sorti de la dépendance à la drogue. Il est comme un ressuscité, sorti du chemin de mort. Samuel m'a dit qu'il était prêt à nous aider en cas de coup dur.

Samuel a aussi facilité un rapprochement entre mes parents et leurs voisins du dessus : un ancien pompier, remarié, dont le fils s'appelle Xavier. Ceux-ci veillent aussi. Ma mère peut les appeler en cas d'urgence. Et ils ont été présents à ses côtés pendant que j'étais à l'hôpital avec mon père, avant que Samuel n'arrive et après.

La bonté existe réellement et, malgré ses quelques révoltes, mon fils Samuel a le don de l'exprimer, de la susciter, de l'encourager.

Oui, la bonté existe.


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