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mercredi 4 juillet 2012

Fraipont, mon ami, mon fils et moi

Depuis peu, j'ai un nouvel ami. Il est généreux et accueillant. Il l'a été, ces trois derniers jours, pour moi-même et pour mon fils Sam.

Sa fort belle demeure ancienne se situe à Fraipont. Une splendide terrasse. Un grand jardin. Un chemin qui mène à la propriété entre les vergers. Une drève toute proche où se promener, se ressourcer. Un étang et un saule pleureur. Deux poules qui courent partout et un coq un peu ridicule qui tantôt les suit, tantôt les précède. Des arbres centenaires, des fleurs et une étonnante variété d'oiseaux. J'ai toujours aimé observé les oiseaux. En trois jours, j'ai vue une pie, des martinets, des bergeronnettes, des accenteurs mouchets, des verdiers, des rouge-queues, un couple de corbeaux, un rouge-gorge, un épervier, deux buses, un geai. Ils partageaient le même paradis que les deux poules et le coq un peu ridicule.

Mon ami nous a ouvert les portes de sa demeure. Quel bonheur de se lever le matin, d'ouvrir la fenêtre et de voir la vallée et les forêts. Quel bonheur, avant de prendre le café du matin, de marcher en méditant sur le chemin d'accès à la propriété. Quel bonheur de lire sur la terrasse. Quel bonheur de finir la soirée près de l'étang sous le saule pleureur. Quel bonheur de franchir le tunnel de verdure offert par un vieux magnolia.

Mais ces bonheurs-là ne sont rien à côté d'un autre. Celui d'être accueilli. Celui de la rencontre. Celui du partage. Celui du respect du rythme de chacun. Mon ami a tout fait pour qu'il en soit ainsi.

Moi, j'ai toujours la bougeotte et ne sais pas rester sans rien faire. Il faut que je marche, que je lise, que j'écrive, que j'aie une activité. Mon ami et Sam, pouvaient rester toute la journée à parler, le verre à la main, sur la terrasse. Moi, j'allais faire le tour de la propriété, je coupais les fleurs fanées, je parcourais la drève, dans un sens puis dans l'autre, puis je revenais. J'aurais aimé lire, quand ils étaient là, mais m'isoler pour lire aurait été inconvenant.

Bien qu'attentifs, nous n'avons pas entendu passer le tour de France dans le bourg et la victoire des espagnols (à moins qu'il faille parler de la cuisante défaite de l'Italie) n'a donné lieu, dans cet endroit protégé, à aucun concert de klaxons.

Le plus extraordinaire a été l'accueil et la connivence de mon ami pour Sam. Je les ai laissés parler des heures entières. De quoi ont-ils pu parler ? Mon ami m'a dit qu'il avait conclu un pacte avec Sam en vue de l'aider. J'espère que Sam saura se montrer digne de la confiance qui lui a été donnée.

J'ai réussi à faire bouger un peu mes deux compagnons, lundi après-midi. Une petite balade en voiture avec quelques haltes parmi les jolis villages de la rive droite de la Vesdre : Saint Hadelin, Olne, Forêt et surtout Soiron, un des plus beaux villages de Wallonie. Autant de lieux que mon ami, pourtant tout proche, ne connaissait pas.

Soiron, une église remarquable, étonnante par ses dimensions, son mobilier et ses lambris boisés (de style Louis XIV). Soiron, plusieurs belles demeures villageoises anciennes. Soiron, un château qu'on peut juste apercevoir, occupé par la même famille depuis 1647. Soiron, un ensemble homogène.

Nous avons eu de la chance : le sacristain nettoyait l'église (d'habitude fermée) et nous a fait visiter le lieu. J'aurais dû prévenir mon ami avant : les occupants du château sont des amis de sa mère, m'a-t-il dit. Peut-être aurions-nous été autorisés à pénétrer dans le parc ?





















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