Rechercher dans ce blog

vendredi 25 mai 2012

Baudolino

Baudolino, roman de Umberto Eco, ed. Grasset & Fasquelle, 2002, pour la traduction française, aussi en Livre de Poche.




" Ratisponnne Anno Dommini (Domini) mense decembri MCLV kronika Baudolino nomen Aulario
moi Baudolino de Gazliaudo des Aulari avec une teste ki semble d'un leon alleluja Graces soient rendues al Seignor ki me pardonne habeo facto la desroberie la plus grande de ma vie en somme j'ai pris dans un escrin de l'evesque Oto moult feuilles ki peut être sont choses de la chancellerie impériale et les ai gratté quasi toutes fors ce ki ne partait point et ores j'ai autant de parchemin pour y escrime ce ke je veulx en somme ma chronica meme si je ne la sais ecrire en latines ... ".


Rassurez-vous, tout l'ouvrage n'est pas écrit en cette langue étrange qui était celle de Baudolino. Un mélange de langues, à l'orthographe fantaisiste. Baudolino a des choses à raconter et il le fait avec ses seuls moyens. Umberto Eco aime user de ces langages. Rappelez-vous le frère Salvatore dans le roman (et le film) Le nom de la rose.


Baudolino est avant tout un fieffé menteur, charmeur, coquin et roublard. Il deviendra le conseiller de l'empereur Frédéric (dit Barberousse). Et, dans ce palpitant roman, les délires de Baudolino s'inscrivent peu à peu dans l'histoire. On y parle de la troisième croisade, du mythique Prêtre Jean, de la destruction de Constantinople.

Il s'en suit une fresque historique, picaresque, philosophique et humoristique.

" Kom c'est beau d'estre un savant ki l'eut jamais dit gracia agamus en somme soit rendue grâce au Seignor toutefois escrire une chronic fait v enir des bouffées de chaleur messe en hiver et ce pour la peur aussi kar la chandelle s'éteint et com disoit  l'autre j'ai mal au poulce ".

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.