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dimanche 25 mars 2012

Un beau texte de Grégoire de Nysse (mort en 394)

Supposons quelqu'un qui, par la pleine chaleur de midi, chemine, la tête brûlée des rayons du soleil, toute l'humidité de son corps aspirée par cette flamme, le sol est rude que foulent ses pieds, la route est rocailleuse, aride. Mais voici tout à coup qu'il rencontre une fontaine dont les eaux sont limpides et coulent transparentes ; ses flots en abondance lui offrent doucement d'étancher sa soif. Va-t-il s'asseoir près de cette source et se mettre à philosopher sur sa nature, à en scruter l'origine, le comment et le pourquoi, examinant avec soin les questions que se posent les faiseurs de vains discours, à savoir qu'une vapeur venue d'en haut, dans les profondeurs de la terre bondit et devient un filet d'eau, ou que les veines de la terre, débordant des profondeurs d'en bas, s'écoulent pour jaillir en source ? Ou plutôt, congédiant tout cela, ne se penchera-t-il pas pour approcher ses lèvres des eaux vives, rafraîchir sa bouche, combler son désir et remercier celui qui a fait ce don ?


Es-tu assoiffé ?
As-tu jamais connu le désert ?
A quoi t'es-tu abreuvé ?
Ta soif est-elle assouvie ?

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