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jeudi 9 février 2012

J'aime Christina Pluhar

Voilà une femme comme je les aime : généreuse en formes et généreuse selon le coeur.





Cela fait dix ans qu'elle m'entraîne à sa suite dans ses voyages musicaux. Je la vois toujours aussi réjouie de mener son ensemble Arpeggiata et tellement reconnaissante, maternelle, dirais-je, avec ceux qui l'entourent. Parmi eux, des intervenants que j'aime par dessus tout : les King's Singers et Philippe Jaroussky. Mais, je devrais citer aussi Marco Beasley. Et puis d'autres qu'elle m'a fait découvrir.



J'aime sa démarche musicale. Il n'y a aucun anachronisme à interpréter avec des instruments baroques des mélodies traditionnelles (siciliennes, sud-américaines, portugaises,  espagnoles, arabes ...). Ces mélodies, connues encore aujourd'hui, et même toujours interprétées parfois avec de nouveaux arrangements, existaient bien à l'époque et étaient chantées accompagnées peut-être comme Christina cherche à le reconstituer, avec le décalage et l'humour qui sont les siens.

Il est intéressant, par exemple, de voir un thème né en Italie au 17ème siècle, atteindre l'Espagne, puis le Mexique et, à partir de là, la Bolivie ou le Pérou, à chaque fois un peu revisité. Et finir, inconsciemment sans doute, par inspirer Charles Aznavour.

On voyageait beaucoup à l'époque (et pas moins du temps du Christ) et rien n'est plus intéressant que tous ces métissages.

Et il y a l'album tout neuf ... de 2012



Bien entendu, la critique n'est pas tendre : la nouvelle Cesaria Evora (ai-je lu ?) ;  un mélange des genres peu conventionnel fatalement suspect de caresser le public dans le sens du poil, enfin cela dépend du public.

Comme d'autres, Christina propose au public de l'émotion avec des artistes de grand talent. Et moi, ça me touche beaucoup, autant qu'une symphonie de Mahler ou une cantate de Bach.


Je puis vous partager un concert exceptionnel. Exceptionnel parce qu'il rend heureux : les musiciens, le public, moi et vous aussi, je l'espère, amis lecteurs. Comme cela vous jugerez sur pièces.

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