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samedi 24 décembre 2011

Une vision de Noël

Cette année, je serai seul le 24, et entouré des mes parents et de mes fils, le 25 au soir.

Nous avons pris le parti de ne plus nous offrir de cadeaux. Notre cadeau sera l'affection que nous allons nous témoigner. Le plaisir d'être ensemble autour d'un repas un peu plus festif que d'habitude, certes, mais sans excès. Chaque année, on se dit : le dernier peut-être avec mes deux parents.

Je décore sobrement mon appartement - deux ou trois éléments qui attirent l'attention et beaucoup de bougies - mais je n'ai plus de crèche depuis longtemps. Parfois, il m'est arrivé d'afficher la reproduction d'une nativité peinte par un maître.




Cette année, Sam m'a offert, bien avant l'heure, une petite maison en terre cuite dans laquelle on peut mettre une bougie à l'intérieur.




J'ai toujours été fasciné par le monde en miniature. Le complexe de Gulliver peut-être ? Il faudra que j'en parle à ma psy.

Cette petite maison me plaît, elle sera ma crèche.

Elle me plaît parce qu'on ne sait pas ce qui, ou qui, se trouve à l'intérieur. Les portes sont entrouvertes et on aperçoit seulement une lumière tantôt vive, tantôt vacillante.

Les portes surtout sont ouvertes. On est donc invité à entrer. Cette petite maison en terre cuite n'est pas un lieu clos. Tout le monde est invité à entrer.

Cela veut dire aussi qu'il faut oser y entrer, être assez curieux, pour y faire une découverte.

Quand on y pénètre, qu'y trouve-t-on ? Rien de sensationnel, mais quelque chose de capital : on y découvre le coeur de son être, l'intérieur intime, dépouillé de tout ce qui constitue l'être extérieur. L'être extérieur, celui qu'on montre aux autres parce qu'il faut bien, ou parce ce qu'on a toujours fonctionné comme cela, ou parce qu'on a besoin de paraître aux yeux des autres.

Il est fort possible qu'on rencontre, dans la petite maison, un nouveau-né fragile. Et si cet enfant était nous ?

Mais on n'est pas seul, dans la petite maison, on trouve d'autres que soi, qui ont franchi le pas de la porte bien avant. Ils ont grandi, ils ont été transformés, ils se disent "unifiés".

Et puis, il y a ceux qui n'entreront jamais, par indifférence ou par principe.

Le nouveau-né de la crèche était-il le fils de Dieu ? Autant que moi, dirais-je (mais un peu plus sans doute). Me reconnaître en lui me rassure : un jour, moi aussi, je serai "unifié". Cela suppose bien entendu tout un chemin : on ne ressuscite pas comme cela, sans quelques épreuves faites de doute, d'abandon, d'incompréhension, de persécutions diverses ...

A ceux qui sont entrés, qui hésitent à entrer, qui refusent d'entrer, je souhaite de tout coeur un heureux Noël !

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