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lundi 21 novembre 2011

J'aurais aimé être un arbre

Plus les années passent, plus je me dis que j'aurais aimé être un arbre. Un tilleul de préférence, au beau milieu d'une grande prairie.

L'arbre est stable, il garde toute sa vie le même lieu de vie. Il n'éprouve pas le besoin de voyager. Il est ancré, là où sont ses racines.

L'arbre comporte une partie visible et une partie invisible : une partie au-dessus de la terre et une partie enfouie dans la terre.

Ce que nous parvenons à exprimer et ce que nous ne parvenons pas à exprimer, mais qui nous constitue tout autant.

Dans l'arbre, circule la vie. Cette vie est puisée au plus profond de l'invisible. Et elle amène l'arbre à tendre toujours plus vers la lumière.

Toujours plus profond et toujours plus haut.

L'arbre nous rappelle que la vie, nos vies, sont faites de cycles. Des moments de vie, des moments de mort ou de sommeil, des passages, et un éternel recommencement pour passer de la mort à la vie.

L'arbre offre gratuitement :
- sa beauté ;
- ses couleurs différentes selon les saisons ;
- ses fruits ;
- l'ombre en été ;
- un abri pour les oiseaux ;
- et surtout le courant de sa sève : adossez-vous à un arbre, au printemps, vous sentirez le courant de la sève qui monte et vous vous sentirez mieux.

Et, quand l'arbre a fini sa vie, il sert encore à nous chauffer, à écrire nos pensées, à entretenir une mémoire.

La mémoire de l'arbre. Peu peuvent prétendre en notre monde détenir la même mémoire que les arbres. Plusieurs fois centenaires parfois, ils ont tout vu, tout entendu. Ils ont résisté. Ils ont pourtant été agressés et exploités.

J'aimerais être un vieux tilleul qui a beaucoup vu, beaucoup entendu, vécu beaucoup de tempêtes et de tornades, mais qui reste là, ancré, et capable encore d'offrir des choses gratuitement à ceux qui veulent bien s'adosser à son tronc ou s'abriter sous son ombre.

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