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dimanche 18 septembre 2011

Dédicace à Gisèle Halimi et à Fanny R.-M.

J'en ai lu des horreurs (ou des merveilles, c'est selon) , ces derniers temps, sous la plume de Thomas d'Aquin, d'Odilon de Cluny et de Montaigne. Accrochez-vous : c'est du hard !

Thomas d'Aquin, " saint" Thomas d'Aquin, s'est étonné que, dans le livre de la Genèse, la femme soit présentée comme une "aide en face - il faudrait plutôt traduire" à côté" - de l'homme" :

"Je ne vois pas en vue de quelle aide la femme fut créée pour l'homme, sinon dans un but de procréation ... Si la femme n'a pas été donnée à l'homme dans le but d'engendrer des enfants, alors pour quelle aide ?Pour qu'ils travaillent la terre ensemble ? Si l'homme avait eu besoin d'un soutien, pour cela le concours d'un autre homme lui eût été plus utile. On peut dire la même chose du réconfort dans la solitude. Combien plus agréable est la cohabitation de deux amis, comparée à celle d'un homme et d'une femme ".


Montaigne, qui ne manqua point d'égards pour son tendre ami La Boétie, aurait dit, à propos de celui qui cultive les plaisirs de la femme, des choses tellement vulgaires que j'ose à peine les reproduire. Je vous les livre en petit texte :

"C'est comme chier dans le panier pour après se le mettre sur la tête ".

Ah ces misogynes, quand ils s'y mettent ...

Cela dit, je m'interroge : que veut dire l'expression "cultiver les plaisirs de la femme " ? J'ignorais qu'ils se cultivent. Et puis de quels plaisirs s'agit-il? Quelque chose m'échappe apparemment.

Odilon de Cluny, qui fut canonisé par l'Eglise, n'était pas en reste (ici encore, je dois user du petit texte) :

"La grâce féminine n'est que sang, humeur , fiel ... et nous, qui répugnons à toucher même du bout  des doigts de la vomissure et du fumier, comment donc pouvons-nous serrer dans nos bras le sac d'excréments lui-même".


Youpie.

Il faut dire que certains théologiens au début du christianisme rêvaient d'un monde où tout le monde aurait été vierge. Je dois bien avouer que cette perspective ne me déplaît pas a priori. Evacuer le sexe, et tous les tourments qui lui sont associés, est assez irénique, donc apaisant.

Saül, dit saint Paul, est aussi un maître du genre en moins trash :
- "Ce n'est pas l'homme, bien sûr, qui a été créé pour la femme, mais la femme pour l'homme " (1 Co, 11, 9) ;
- "La femme est la mère de tous les péchés" (1 Tim, 2, 14).

Le dit Paul est aussi l'auteur des sentences suivantes, remarquables, faut-il le dire : "Celui qui se marie avec sa fiancée fait bien, mais celui qui ne se marie pas fait mieux encore (1 Co, 7, 38) et "Mieux vaut se marier que d'être en chaleur" (1 Co, 7, 9).

Bref, tous ces hommes-là ne portent guère la femme dans leur coeur. Pourquoi? L'explication la plus simple et la plus évidente est la suivante : ils devaient avoir peur des femmes, de la femme, de l'altérité qu'elles représentent. Mais pourquoi cette peur ?

Cela dit, Thomas d'Aquin a quand même un peu raison quand il dit que l'homme ne trouve guère la paix et le repos auprès de sa femme, mais davantage auprès de ses amis masculins (un ou plusieurs). Quant à sa femme, il faut savoir qu'elle a viscéralement besoin d'activités entre copines ...













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