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mercredi 27 juillet 2011

Maurice Maeterlinck, un centenaire

Le 9 novembre 1911, Maurice Maeterlinck (1862 - 1949) recevait le prix Nobel de littérature, rejoignant ainsi les plus grands: Rabîndranâth Tagore, Henri Bergson, Thomas Mann, Luigi Pirandello, Herman Hesse, André Gide, William Faulkner, Ernest Hemingway, Pablo Neruda, entre autres. Il est le seul belge à avoir jamais obtenu ce prix prestigieux. Des espoirs ont été nourris, pendant un temps, concernant Hugo Claus, mais sans succès.































Maurice Maeterlinck s'est illustré dans la poésie, dans l'essai et surtout dans le théâtre, où il est considéré comme l'égal de dramaturges tels que Henrik Ibsen, Anton Tchekov ou August Strindberg. Son théâtre est un théâtre de l'âme, comme le rêvait le symbolisme : personnages passifs, réceptifs à l'inconnu et à la fatalité. Plusieurs de ses oeuvres ont été mises en musique : Pelléas et Mélisande, mis en musique par Claude Debussy ; Serres chaudes, mis en musique par Ernest Chausson ; L'oiseau bleu, opéra du compositeur français Albert Wolff. 

Heureuse époque où, dans les arts, se développaient des mouvements - ou des moments - de convergence entre auteurs, compositeurs, peintres, sculpteurs. Je recommande, à cet égard, l'ouvrage suivant, un beau livre comme on dit : Michel Draguet, Le symbolisme en Belgique, Fonds Mercator et Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, 2004, rééd. 2010.




Maurice Maeterlinck était un flamand ayant choisi de s'exprimer en français, comme son contemporain Emile Verhaeren qui, dans ses poèmes, chante la flandre en français. On apprenait par coeur des poésies d'Emile Verhaeren à l'école primaire. Il fallait attendre un peu pour découvrir l'univers de Maurice Maeterlinck. Qu'ils fussent l'un et l'autre flamands ne nous posait pas de problème. Les petits wallons que nous étions découvrions ainsi un peu de l'âme flamande.

Je ne sais pas dans quelle mesure les nationalistes flamands envisagent de commémorer ce centenaire qui va concerner un de leurs enfants, dès lors que celui-ci s'exprimait en français.

P.S. Pour la petite histoire, relevons le deuxième prénom de Maurice Maeterlinck - Polydore - peu usité aujourd'hui ; c'est dommage.

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