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jeudi 16 juin 2011

Quel tollé dans ce collège liégeois!

A Liège-ville, trois établissements d'enseignement secondaire, relevant de qu'on appellerait en France l'enseignement privé, en l'occurrence catholique, accueillent de très nombreux élèves, plus ou moins de toutes origines, sur la promesse faite aux parents que leurs enfants y recevront la meilleure formation pour affronter demain des études supérieures ou universitaires. Ces établissements catholiques liégeois ont, pour eux, le mérite d'une certaine tradition. Ils ont été pour deux d'entre eux des collèges jésuites; pour l'un d'eux aujourd'hui, la tradition jésuite s'y est associée à la tradition bénédictine, qui n'est pas moins intéressante.

Des établissements d'enseignement publics ne font pas moins bien que ces collèges et des établissements d'enseignement du réseau catholique, comme du réseau public, assurent aussi la formation des jeunes qui ne feront jamais d'études supérieures.

Un de ces collèges catholiques "pour l'élite" défraye la chronique, depuis quelques jours, en terre liégeoise.

En ce collège, un bal de fin d'année, en tenue de soirée, est organisé, dans le but, explique-t-on en haut lieu, de permettre aux élèves de terminale de rencontrer leur professeurs sur un mode convivial, avant leur grand envol.

L'initiative prend, à ce jour, une tournure inattendue.

Dans un premier temps, les élèves concernés ont joué le jeu d'une rencontre interne à l'établissement. Puis, assez naturellement et légitimement, ils ont émis le voeu de pouvoir venir accompagnés de leur petite amie ou de leur petit ami. Pourquoi devraient-ils fêter leur envol avec leurs professeurs et pas avec celui qui leur est proche affectivement? Le directeur a concédé la chose, à la condition que tout invité extérieur soit accompagné d'un élève du cru.

Cette année, un pas de plus serait franchi. Les élèves qui prétendraient venir accompagnés de leur copain gay ou de leur copine lesbienne ne seraient pas les bienvenus! Le directeur aurait dit que si l'on devait admettre les couples gay, certains professeurs ne viendraient plus à ce bal, et que, dès lors, sa raison d'être, qui est la convivialité entre professeurs et élèves, ne serait plus possible; autant alors supprimer le bal. Voilà qui est puissamment raisonné.


http://www.enseignons.be/actualites/2011/06/15/homosexuels-indesirables-bal-rhetos/
http://arcenciel-wallonie.be/web/acw/infos/235-actu-la-presence-de-couples-homos-menacerait-le-bal-des-rhetos-dun-college-liegeois.html
http://www.rtbf.be/info/societe/detail_le-college-saint-louis-a-liege-est-il-homophobe?id=6274113#.TfmeyOayYgM;facebook

Si tout cela devait être vrai, il y aurait en effet un réel problème de convivialité et lieu de s'interroger peut-être sur l'événement en tant que tel.

Je tiens à préciser que je ne suis pas un ancien de l'établissement scolaire en question.

1 commentaire:

  1. Bonsoir Xavier,

    Il y aurait bien des choses à dire à propos de cette lamentable histoire. Je salue votre modération et votre discrétion, bien différentes des commentaires qu'on peut lire sur le site de l'association dont le coordinateur a lancé ce buzz, sciemment, d'une manière pour le moins discutable et principalement pour des motifs bassement financiers, mais aussi de solidarité familiale.

    Fait : le bal des rhétos de ce collège est organisé à l'initiative et à la demande des rhétos, depuis une dizaine d'années, et non à celles de la direction ou du corps professoral - pas si bêtes, si je peux oser dire cela.

    Fait : la direction du collège édicte des règles qui visent à assurer un déroulement harmonieux de la soirée. Les élèves organisateurs sont tenus de les appliquer. Ces règles sont les mêmes pour tous : voici le texte du directeur à une journaliste ayant une carte de presse et connaissant le sens du mot 'déontologie'.

    “ Il y a déjà eu des couples homos qui sont venus à ce bal et ça s’est toujours très bien passé. Mais ce que nous n’y voulons pas, c’est qu’il y ait certains débordements alcooliques, mais aussi amoureux, que ce soit de couples hétéros ou homos. Ces comportements déplacés dans cet événement qui se veut convivial pourraient mettre mal à l’aise certains des participants. Les couples homos continueront donc à être les bienvenus, dans le respect des règles imposées... à tous."

    On ne peut être plus clair.

    Opinion : Vincent Bonhomme, coordinateur du centre Arc-en-ciel, a intentionnellement flingué le directeur du collège dont il est un ancien pour créer le buzz autour de son association, en tirant parti d'une longue conversation téléphonique à bâtons rompus et en publiant sur son site, sans en avoir averti son interlocuteur, des propos honteusement déformés. Il a parfaitement réussi son coup.

    Le procédé est répugnant. Le mal est fait, et bien fait. Pourtant, l'association Arc-en-ciel ne sortira pas grandie de cette histoire, si de vrais journalistes font leur boulot et rétablissent la vérité.

    Celle que je connais, de très près, est que le directeur de ce collège respecte les personnes, quelles que soient leur origine, leur couleur ou leur orientation sexuelle, et ne triche pas. Je ne peux pas en dire autant de Vincent Bonhomme.

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