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vendredi 4 mars 2011

La voix des peuples: liberté, justice et vérité

Je suis très interpelé par ce qu'il se passe, en ce moment. D'abord et surtout, le "printemps arabe" et son effet domino (on parle aujourd'hui d'inquiétude ... chez les dirigeants de Corée du nord!). Les peuples donnent de la voix, dans un mélange d'affirmation, d'aspirations et de contestation.

Je me trompe peut-être, mais j'ai la conviction que tout un monde est peut-être prêt à s'effondrer simplement parce que la voix des peuples ne veut plus de ce monde. Et je n'hésite guère à me ranger du côté de ceux qui n'en veulent plus. Je préfère sincèrement faire partie de ceux qui contribueront peut-être à un nouveau monde, que de figurer parmi ceux qui défendent le monde ancien, ses compromissions, ses compromis, qui souvent ne tiennent qu'un temps.

Que dit la voix des peuples?

Elle réclame des choses, qu'on pourrait croire garanties, dans les démocraties occidentales, mais qui ne le sont pourtant pas nécessairement ou pas toujours:

- d'abord, la liberté. La liberté de s'exprimer. La liberté d'être soi, même quand on est différent, qu'on pense, qu'on croit ou qu'on vit autrement. Elle implique l'égalité. On ne peut pas vivre libre, si on est soumis à des discriminations liées au sexe, à la religion, à la race, au statut social. Cette liberté-là est peut-être la plus difficile à atteindre car elle se heurte encore, en ce monde, au poids de traditions bien ancrées, religieuses ou laïques. La jeunesse musulmane joue, à cet égard, un rôle très important à mes yeux. De plus en plus éduquée et ouverte au monde, elle se confronte à des régimes politiques qui sont d'un autre temps, mais elle interpelle aussi nos propres régimes politiques. Notre responsabilité est donc à la mesure de leur attente. Nos régimes occidentaux démocratiques sont-ils crédibles s'ils ne parviennent pas à éviter ni la corruption, ni les conflits d'intérêts, ni les petits arrangements entre amis?

- ensuite, la justice. Ce que réclame la voix des peuples, c'est un partage plus équitable des richesses dans leur pays et dans le monde. Je crains toutefois qu'aussi longtemps que l'argent et le profit seront définis comme le but à atteindre par le plus grand comme par le plus petit, notre monde ira à sa perte. Je le pense vraiment. Cela concerne pourtant d'abord et surtout les plus grands qui n'en ont jamais assez. Leur credo a pollué bien des esprits.

Une grenouille vit un boeuf, 
Qui lui sembla de belle taille.
Elle qui n'était pas grosse en tout comme un oeuf,
Envieuse s'étend, et s'enfle et se travaille
Pour égaler l'animal en grosseur,
Disant: Regardez bien ma soeur; 
Est-ce assez? dites-moi; n'y suis-je point encore?
- Nenni.
- M'y voici donc?
- Point du tout.
- M'y voilà?
- Vous n'en approchez point.
La chétive pécore s'enfla si bien qu'elle creva.


(La Fontaine, Fables).


N'a-ton pas parlé, après monsieur de La Fontaine, de "bulle" informatique, immobilière ou financière ... qui ont toutes fini par faire "pouf"?

- enfin, la vérité. Ce que n'acceptent plus les peuples, c'est qu'on leur mente. Au nom de la religion aussi bien qu'au nom d'idéologies laïques. Le chantier est colossal, car il s'agit de dénoncer les a priori, les promesses électorales non tenues, la pensée unique, les idéologies. De plus en plus, la voix des peuples aspire à la responsabilité, étape indispensable pour être reconnu. Il y a du travail!

Liberté, justice et vérité.
Je n'appelle pas ici à une nouvelle révolution.
Je lance des idées.

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