Rechercher dans ce blog

dimanche 2 janvier 2011

Nouvel an, traditions et souvenirs

C'était un rituel immuable!

Il fallait être chez oncle Emile et tante Jeanne pour 11 heures du matin! Et pour cause, l'après-midi ils se faisaient un devoir d'aller sur toutes les tombes de la famille, puis après dans leur famille de Milmort! Quel programme! On servait des apéritifs, du vin blanc, du whisky et il y avait au milieu de la table un plat avec des gaufres de toutes sortes. Ma mère leur offrait des gaufres, ils nous offraient des gaufres et on devait manger des gaufres, alors qu'on n'avait pas faim. Enfant, j'essayais de pianoter sur le piano de mon cousin, mais ce n'était pas bien vu. Un enfant ne doit pas toucher au piano d'un futur concertiste. Devenu un peu plus grand, l'échéance de 11 heures du matin est devenue de plus en plus difficile à respecter, surtout un lendemain de veille! Mais j'étais sûr d'avoir une dringuelle (des étrennes). Alors ...

Puis, mes parents et moi rentrions à la maison avant la tournée de l'après-midi ...

1. D'abord, mes grands parents paternels et maternels
2. Puis, chez Alphonse et Maria, où déjà se rassemblait une part de la famille de ma mère. Maria avait les cheveux blancs et les joues roses; Alphonse parlait fort et avait une fâcheuse tendance à vous taper dans le dos, amicalement s'entend;
3. Ensuite, chez Oscar (dont le pantalon remontait au milieu de la poitrine) et Appoline (dite Poline qui faisait des bisous qui pètent). Ils vivaient chez leur fille Gaby et leur gendre José, médecin, et là toute la famille de ma mère se retrouvait pour finir le jour de l'an.

Ceci est la première période ma vie. Je rencontrais là des cousins que je ne rencontrais qu'une fois par an. J'y ai eu droit, enfant, à mon premier verre de martini, lors d'une de ces soirées où perpétuellement nous regardions, nous les gamins, La vache et le prisonnier, à la télévision, pendant que les adultes festoyaient. Et puis toujours, les dringuelles.

Les cousins Gaby et José étaient des gens très accueillants. On croisait chez eux quelques pique-assiettes: une vielle cousine en perdition et un vieux célibataire esseulé.

Une fois marié, les choses ont pris une autre tournure! Il a fallu ajouter des étapes, tandis que d'autres ont disparu ...

Parmi les nouvelles étapes, la cousine Jeanne: une vieille dame toujours très soignée, qui avait vécu en Afrique, où elle avait des boys et roulait dans une voiture décapotable de marque Floride ... On allait la voir dans sa maison de repos. et elle était invitée à toutes les fêtes de famille. Elle nous recevait avec tous les égards. On la flattait. Quant à l'héritage ...

Comme la famille de mon ex-épouse était, à l'époque, plus un clan qu'une famille (trois maisons mitoyennes avec un grand jardin commun), c'est là que le jour de l'an se finissait, non moins festif et arrosé que dans ma famille à moi.

Que reste-t-il de tout cela?

Rien. Une seule visite hier chez mes parents. Une choucroute ensemble, ce dimanche, tous les 5. Sam et Ben qui n'ont pas accepté de rejoindre le (les) clan(s) ...

Faut-il être nostalgique?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.