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vendredi 24 septembre 2010

Le livre ouvert

Vieux réflexe de ma précédente existence "pseudo-monastique", certains jours où j'ai un peu le "vague-à-l'âme" ou quand je me tourmente à propos d'une action ou d'une non-action qui m'est imputable, j'ouvre la Bible au hasard et, puis je lis. Il ne s'agit pas alors de m'interroger sur l'historicité des personnages, la fidélité des témoignages, le caractère révélé ou non du texte.

Je cherche des mots qui vont me rejoindre ou me bousculer, au hasard. Et le plus extraordinaire, c'est que cela marche à chaque fois.

Tout récemment, me livrant à cet exercice, et alors que plusieurs tourments m'habitaient, je suis tombé sur le passage suivant du livre d'Esaïe (59, 3-4): " vos doigts sont tachés par la perversité... vos lèvres profèrent la tromperie, votre langue roucoule la perfidie ... Nul ne porte plainte selon la justice, nul ne plaide de bonne foi; on assoit son assurance sur du vide, on parle creux ...". Impossible d'imaginer paroles plus directes, à propos d'événements que je venais de vivre avec mes doigts (sur mon clavier relié à internet) ou dans des mots, les miens ou ceux d'un ou plusieurs autres.

Puis, ceci, dans la foulée: "Certains disaient: "c'est un homme de bien"; d'autres au contraire: "il séduit la foule" (Jn, 7, 12). Ou encore: "Cessez de juger selon l'apparence, ... jugez selon ce qui est juste" (Jn, 7, 24).

Je n'ai pas envie d'expliquer ici les événements précis, qui ont trouvé un écho dans ces mots bibliques. Je veux simplement témoigner de la puissance de ceux-ci, de l'interpellation qu'ils nous opposent. Des choses évidentes, peut-être, mais que nous avons si souvent tendance à oublier.

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