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mercredi 29 septembre 2010

Le choeur des vierges

Ma mère m'a plus d'une fois raconté les processions paroissiales de sa jeunesse.

Les reposoirs fleuris. Les autels familiaux à la fenêtre des maisons: une statue de "Notre- Dame" (on avait le choix entre celle de Lourdes, de Fatima ou de Banneux ... sans oublier Notre-Dame dite des sept douleurs! - une douleur par jour de la semaine) ou une statue du "Sacré-Coeur de Jésus", voire en plus douteux, "Le petit Jésus de Prague".  Les pétales de rose jetés sur la chaussée. La fanfare. Les enfants déguisés en anges ou en saints. On se disputait même pour savoir qui serait Saint Jean-Baptiste ou Sainte  Maria Goretti! J'aurais  bien aimé être Sainte Maria Goretti ... ou alors le curé.

Un "Sacré coeur de Jésus", cela ressemble toujours plus ou moins à cela.




Un "Petit Jésus de Prague" est toujours représenté plus ou moins comme ceci. Mon Dieu (si j'ose dire), quelle horreur!



Sur l'origine de cette aberration: http://fr.wikipedia.org/wiki/Enfant_Jésus_de_Prague

Quant à la madonne, qui a été représentée avec tant de talent par les peintres et sculpteurs de la Renaissance, comment accepter ses derniers avatars?




Notre-Dame de Fatima




Notre-Dame de Lourdes





Notre-Dame de Banneux



Il  faut en convenir, depuis que Notre-Dame fait des apparitions, elle ne suit guère la mode. Certains y trouveront une preuve que tout cela est bien vrai.

Ces icônes m'ont rendu "iconoclaste", quand les vrais icônes - celles de l'Eglise d'Orient - ont toujours touché mon âme




J'allais oublier le "Choeur des vierges"! Elles ne se contentaient pas de chanter des "Ave", elles sonnaient aussi les cloches d'un carillon portatif ... "Ave ... ding dong ...  Maria ... dong ding". Etaient-elles vraiment vierges? A voir leur tête, oui. Il s'agissait souvent,  il est vrai, de vieilles vierges. Des demoiselles. Toutes avaient depuis un certain temps, plus ou moins long, voire très (trop?) long, "coiffé Sainte Catherine".

Cette époque était quand même fort étrange, une certaine Thérèse est devenue sainte sous le nom de "Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus". Elle aimait Jésus, en bonne nonne qu'elle était, mais seulement sous sa forme enfantine. Bizarre! Un désir de maternité refoulé peut-être?

Arrivait alors monsieur le curé, paré d'atours, sous un dais, porté par de solides gaillards, avec le Saint Sacrement.

Cela est touchant, malgré tout, je trouve, mais fort trouble.






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