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mardi 20 juillet 2010

Une journée à la mer

Mon fils, Benjamin, m'a lancé la semaine dernière: "Papa, j'ai envie de passer une journée avec toi. Et si on allait à la mer? Je viens te chercher et tu ne te tracasses pour rien. On va se donner un peu de bon temps". Impossible de résister à pareille invitation.

Cela m'a fait beaucoup de bien ... et quelques coups de soleil en prime.

Benjamin a une amie turque qui lui a demandé: "Tu me diras à quelle mer tu es allé?". Cela nous a fait rire tous les deux.

Quand un belge dit qu'il va "à la mer", il veut dire qu'il va à la côte belge, la plus proche (soit 70 km de littoral, 12 km de dunes et, pour le reste, une barrière d'immeubles et digues-promenades longeant la plage). Il n'a pas le choix, sauf à s'expatrier, s'il veut un environnement un peu plus sauvage, en Zeelande (aux Pays-Bas) ou du côté du Cap gris-nez (en France).

La côte belge se situe en Flandre, mais tout le monde là-bas parle les deux langues (néerlandais-français). De nombreux résidents sont francophones. Dans certaines stations du littoral (De Panne, Koksijde), ils sont même majoritaires. Et le fait que dorénavant on ne parle plus de la côte belge que chez les francophones, les flamands préférant parler de "Vlaamse kust", ne semble rien changer à l'affaire.

Nous avons passé la journée à Koksijde (Coxyde). Le soleil était de la partie. Nous avons passé une très agréable journée. Pour Ben, la plage c'est flâner au soleil pendant des heures. Pour moi, c'est marcher, bouger. Je le rejoignais de temps en temps, puis je repartais. Chacun ainsi y a trouvé son compte. C'était très facile de le retrouver, après mes déambulations, il était le plus bronzé de la plage.

Lui:



Moi:



La plage de Koksijde n'est pas Copacabana! Ben, qui aime encore bien mater, en a été pour ses frais. Moi, je finis toujours par trouver, puisque je bouge.

La côte belge, cela signifie aussi:
- des cuisse-taxes, étranges véhicules à pédales ... des pédalos à roue, si vous voulez;
- de la bière, des marques de bières inconnues même ;
- des moules-frites monstrueuses devant lesquelles des touristes, monstrueux aussi parfois, sont assis dès 11h30 du matin et 17h30 l'après-midi;
- des gaufres de Bruxelles (à la crême fraîche pour les mamis),
- des croquettes de crevettes, où l'on doit parfois chercher les crevettes,
- des babeluttes.













On se rend compte ainsi que, à la côte belge, on mange les mêmes choses qu'à Lille ou à Duinkerke. Seulement, la Flandre belge, elle, parle le flamand, mais pas tout le temps.

On y mange, on y boit, on y bronze, on y marche. Au vu des créatures que j'ai croisées, j'ai beaucoup plus de mal à me dire que l'on y baise aussi. Mais, il faut bien que l'on y baise aussi, car c'est le paradis des enfants. Si vous avez des enfants, et que vous allez à la côte belge, sachez que tout est conçu pour que vous soyez contraint d'ouvrir sans cesse votre porte-monnaie.

La côte belge, c'est aussi un univers horizontal. Le ciel, l'horizon, la mer, la plage, la digue, les bronzeurs ... tout est horizontal. Heureusement, parfois, on aperçoit, côté mer, un navire troublant la ligne de l'horizon, et, côté terre, un clocher ou un beffroi.





Toujours à la recherche de ce qui brise la ligne ambiante, je vous propose cette photo que j"ai prise hier.






C'est le nouveau jeu proposé aux enfants: entrer dans une bulle et marcher sur la mer. Cela les amuse, mais cela amuse encore plus quand il s'agit de grands enfants. Car on peut marcher sur la mer à un, à deux, ou à trois ... Les corps se retrouvent alors sens dessus-dessous!


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