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jeudi 22 juillet 2010

L'enfant unique

Je n'ai passé que quelques heures "à la mer", mais j'ai pu y observer deux cas pathologiques d'enfant unique.

Premier cas: une jolie petite fille "café au lait"; son papa: un africain noir très grand, très bien élevé; sa maman: une belge d'un âge qui ne correspondait pas exactement au profil. 

Attablés à une terrasse (la même que moi), le trio donnait ceci:
- Moi, j'ai envie de jouer;
- Que veux-tu un jus d'orange?
- Tu veux jouer? On va jouer à "ni oui, ni non", d'accord?
- Pourquoi ne sais-tu pas dire "je suce ma paille"?
- La logopède t'a pourtant dit qu'on ne dit pas: "je chuche ma paille" ou "je sssssuce ma paille" en zzozotant,
- Tu dois mettre ta langue juste au dessus de ton palais. Allez essaye ...
- Ze veux zouer!

Deuxième cas:  lui, le père, mignon et du genre trop doux, elle, la mère, plutôt moche. Dans son "buggy", elle, la petite fille, était un condensé de son père et de sa mère. Entre chaque bouchée, ils s'extasiaient.  Ils en oubliaient même de manger.

Je me dis parfois qu'il faudrait créer une "ligue de défense des enfants uniques".

De ma propre expérience d'enfant unique, je voudrais livrer ceci:

- l'enfant unique est projeté trop tôt dans le monde des adultes: il a par la suite de la peine à trouver sa place parmi ses contemporains;
- l'enfant unique, parce qu'il n'a pas été confronté aux "luttes fratricides" n'apprend pas "à se battre pour la vie"; face à la vie, il n'est pas armé, parce qu'il a toujours été protégé.

Il arrive que l'enfant unique développe, comme par compensation, une plus grande attention, ou sensibilité, aux autres. Cela n'est jamais facile pour lui. Mais c'est un fait.

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