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dimanche 27 juin 2010

En vrac

Exit la France. Exit l'Italie. Il s'agit ici du championnat du monde de football. Voilà bien un sujet qui ne me concerne pas. Sauf pour ceci:
- la France et l'Italie, deux pays dont le passé culturel est exceptionnel, et l'apport au monde capital en termes de civilisation, témoignent de la manière la plus lamentable qui soit, de leur adhésion à un modèle de société qu'incarnent dans le fond leurs présidents respectifs: celui de l'argent, du paraître, de la vulgarité, de l'allégeance. Ceci est inquiétant, car cela veut dire qu'une majorité de français et d'italiens se reconnaissent dans leur dirigeant, sinon ils n'auraient pas voté pour eux, quoique disent les sondages sur leur popularité;
- la disqualification de la France est aujourd'hui affaire d'Etat. Tout le monde est d'accord: cela se serait beaucoup mieux passé, si Nicolas Sarkozy avait pu prendre la place du pitoyable Domenech et diriger l'équipe de France. Il a envoyé au front les deux ministres des sports: la "chef", l'inénarrable Roselyne Bachelot; la "sous-chef", la tout aussi inénarrable Yama Rade. Il n'y a sans doute qu'en Corée du nord que le chef de l'Etat se mêle à ce point de l'avenir du foot. Bref, la France, ne doit pas seulement gérer les mauvaises performances de ses sportifs, elle doit en plus essayer de composer avec le ridicule, celui que son président distille en toutes choses.

J'habite un quartier folklorique. Depuis trois jours, on y fête Saint Pholien et Sainte Barbe.

Précisons que Sainte Barbe n'a rien à voir avec les barbus.

Fêter, dans mon quartier, cela veut dire des fanfares, une braderie (j'ai acheté un plat pour tajine, 2 euros), de gens qui déambulent, des personnages "haut en couleur". Cela grouille. Hier soir, à une heure du matin, les terrasses étaient encore noires de monde. On vit en Outremeuse comme dans les villes du sud (et de l'extrême sud).

Hier, le Ghana a gagné (comme Bobby Lapointe chantait: "ma Cathy ma quitté"). Dans mon quartier, les habitants africains faisaient la fête. Alors, ils dansaient au milieu de la rue. Et les attablés du café Randaxhe applaudissaient: ceux qui boivent des bières comme ceux qui n'en boivent pas. J'aime vraiment beaucoup mon quartier.

Ce matin, c'était la procession, comme dans le temps: les bannières, les acolytes avec leurs robes rouges, le dais, la fanfare jouant des marches lentes, les statues de Saint Pholien et de Sainte Barbe, le tour des quartiers,  les reposoirs ... Les curés n'ont plus l'air d'y croire. Le folklore si.

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