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mardi 2 février 2010

2 février 2010

Il y a trois jours, Sibylle m'expliquait que, si elle avait choisi de faire des études de droit, c'était, comme chez nombre de jeunes étudiants (mais pas toujours ...) dans une perspective sociale. Devenir juriste (avocat d'abord, magistrat peut-être un jour) pas pour faire carrière, pas pour gagner beaucoup d'argent, mais pour aider.

Alors que je ne regarde jamais la télévision, je suis tombé hier sur un documentaire finalement assez exceptionnel: "Couples en crise: face au tribunal" d'Amal Moghaizel (FR3, 20 h 35). L'intitulé du documentaire est réducteur. Il ne s'agit pas toujours de couples. Mais il s'agit toujours de situations où l'émotion est palpable, exacerbée même. Interviennent alors les "professionnels du droit".

Un juge traverse tout ce reportage (lui et son équipe). Il a suscité en moi le plus profond respect. Il faut, pour être juge, des capacités exceptionnelles. Notamment d'humanité. J'ai le regret de le dire, mais les avocats représentés dans ce documentaire étaient rarement au même niveau que ce juge; ils étaient même parfois déplorables. Je pense particulièrement à une avocate qui avait trop bien compris tout le profit qu'elle pouvait tirer d'une haine entre deux conjoints. Respect pour le juge. Mépris total pour l'avocate.

Que dire alors des cabinets d'affaires? La Libre Belgique du week-end dernier (30 janvier 2010) comportait un encart gratuit réalisé par la Régie générale de publicité et intitulé "Fiscalité". On y trouve des informations. Mais surtout on découvre qu'un certain nombre de spécialistes de la fiscalité belge s'y exposent (eux et pas d'autres). Je trouve la démarche ambigüe. S'agit-il d'informer? De faire de la publicité pour l'un ou l'autre cabinet? De débat contradictoire, je n'en ai pas trouvé en tout cas. Qui a décidé du panel? Qui finance l'initiative? Il y a des avocats en droit de la famille qui suscitent mon mépris le plus total. Je ne trouve plus les mots adéquats, quand il s'agit de certains cabinets d'affaires.

J'espère que mes collègues actifs auront recommandé à tous leurs étudiants de voir
ce reportage et auront suscité le débat à son propos. Mais l'ont-ils regardé? Sont-ils prêts à considérer qu'on y apprend peut-être plus que dans les pages de leur syllabus, leur manuel ou leur traité? J'oubliais ... maintenant, il y a des stages. Mais des stages dans quel but?

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Ma mère a une spécialité: transformer les jours de joie en enfer.

Jour de joie, bien sûr. Ce matin, Sam et Ben sont partis ensemble avec un travail dans les mains. Pour un temps peut-être, mais un travail. A quelle heure vont-ils rentrer? Impossible à dire. Où Sam logera-t-il? Impossible à dire. Où mangeront-ils? Là, où ils pourront. L'essentiel est d'avoir la porte ouverte.

Pour ma mère, il n'en va pas ainsi. Elle doit savoir s'ils vont manger chaud à midi ou le soir et à quelle heure. "Ah, en plus, il ne viendra pas ce soir! Alors que j'avais tout prévu".

Maman,
- tes deux petits fils travaillent. Pour un des deux, c'est le premier jour;
- demain, j'entre à l'hôpital;
- j'ai proposé de faire vos courses aujourd'hui et tu as décliné. Les choux de la batte sont trop gros. Au GB, on ne peut pas acheter les carottes à la pièce. En face de chez toi, on ne vend pas de persil.  Tout cela est faux en plus;
- alors que papa s'intéressait normalement aux dernières nouvelles, tu as recommencé: "c'est l'enfer ici, il recommence avec mes anciennes amies, les soupçons ...". Du délire. Mais je vais finir par me demander qui délire.

Pourquoi transformes-tu immédiatement toute joie en enfer pour les autres?
Pourquoi faut-il que tu exerces toujours cette pression négative?
Comme il est impossible de te le dire à toi,
j'essaye de le dire à des lecteurs qui comprendront peut-être.


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Je ne sais pas combien de temps je vais rester à l'hôpital, mais j'ai prévu de la lecture pour deux semaines (sans compter les journaux et magazines). De tout ce que j'aurai lu, je vous parlerai plus en détail. A mon retour.

Si je puis lire et écouter de la musique, mon hospitalisation ne sera pas si pénible que cela.
Les démons n'auront pas gain de cause.


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2 commentaires:

  1. De tout coeur, bon courage pour les jours à venir. Revenez bien vite, et en bonne santé, pour continuer à nous parler de la vie, de la vraie, de celle que, d'une manière ou d'une autre, nous vivons tous.

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  2. Avec de la musique tout se passera bien.
    Avec de le musique les moments pénibles seront sans doute plus doux....
    Vous n'écrivez pas pour personne... on vous lit...
    Cette occasion de vous le dire et de vous souhaiter santé, sérénité, passage serein d'une épreuve... et.. de la Musique.

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