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mardi 5 janvier 2010

5 janvier 2009

D'abord, ces mots qui ne sont pas de moi:
"L'homme de la modernité serait-il devenu sans passé et sans avenir? Il paraît en tout cas comme déployé dans le seul présent, voué à l'immédiateté du plaisir ou de la peine, livré aux urgences de l'instant. On dirait que le temps s'est écroulé sur lui-même, qu'il n'a plus de profondeur, ni d'étirement. Avec ses techniques et ses marchandises, le temps nous emporte aujourd'hui dans une cavalcade immobile, un tourbillon circulaire, un recommencement quotidien. Le temps, c'est bien vrai, n'est plus celui de l'histoire, mais du chronomètre. Il nous étourdit; il file toujours entre les doigts au point que sa brièveté nous angoisse; il s'éparpille en 1.000 fragments. Nous sommes réfugiés dans ce que les grecs appelaient "l'épiphanie de l'éternel présent". Dans ce lieu particulier, l'urgence des règles, des croyances partagées et des mémoires reçues se relâche ..." (Jean-Claude Guillebaud, "L'histoire désertée", in Nouvel Observateur, n° 2355).

Ces paroles très sages méritent d'être méditées par les juristes, surtout les juristes enseignants.

Lhasa était une chanteuse au physique un peu étrange, mais dont l'univers musical est d'une grande originalité et d'une grande profondeur. Je l'ai découverte à Reims. J'allais retrouver là-bas un étudiant en lettres qui s'était entiché de moi. Nous avons encore des contacts aujourd'hui, lui et moi. Nous avions convenu, pour notre première rencontre, de préparer chacun quelques CD à faire découvrir à l'autre. Parmi les siens, il y avait Lhasa (j'avais plus de peine avec d'autres de ses propositions: Louis Bertignac ou Indochine, par exemple). Mais il était très accueillant, très gentil. Son chien s'appelait "Monsieur". Nous nous sommes revus plusieurs fois, avant de reprendre nos chemins respectifs. Depuis, j'avais un peu oublié Lhasa. Son décès prématuré jette à nouveau les feux sur elle. Je vous invite à l'écouter.




Je recommande aussi l'exposition qui se tient au Grand Curtius, à Liège, encore tout ce mois de janvier, sur le vêtement et les bijoux dans la culture de la minorité chinoise Miao. D'abord, c'est d'une grande beauté. Ensuite, l'originalité de la démarche est d'avoir permis à de jeunes stylistes de proposer des créations inspirées par cette tradition. Une grande exposition par le souffle qu'elle dégage.


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