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jeudi 14 janvier 2010

14 janvier 2010

J'ai une folle envie de parler aujourd'hui de bon goût.

Est-ce un critère? Non. Il y des afficionados du mauvais goût.

En fait existent des clans ... qui se partagent un goût commun. Comment? Tu ne connais pas ceci?

A une époque de ma vie et de mes amours, j'ai été amené à fréquenter un peu les milieux branchés "photo-mode-musique-design" de la Capitale. J'y ai rencontré des gens parfois charmants, mais quand ils disaient: "comme c'est beau", je me demandais, et me demande toujours, en quoi.

Et puis, il y a bien sûr les fans de Johnny ou de feu Claude François. La communion qui les réunit est-elle plus méprisable que celle de beaux esprits ne trouvant pas les mots pour dire tout ce qu'ils pensent de bien et ont éprouvé à l'écoute de je ne sais quel concerto de Chostakovitch. Certains sont même capables de dire que le hautbois, dans le deuxième mouvement, était divin ou manquait de conviction. S'ils le disent.

Il en va de même en cuisine. Certains chefs sont adulés pour des plats qu'assure seule leur promotion... mais comme il est de bon ton d'y être. Il arrive ainsi qu'on mange des découvertes gastronomiques, dont le "mmm", censé exprimer le plaisir gustatif, devient aussi dubitatif. Mais, il s'agit de ne pas faire tâche ... On pense que ce n'est pas terrible, mais on dit à tout le monde que c'est parfaitement génial.

Je suis un peu amer aujourd'hui.

Toujours le même constat: je n'aime pas le jeu (comme au poker menteur, voyez-vous); je n'aime pas les règles du jeu; et je n'aime pas les joueurs. Mais je préfère de loin être grandement humain que piètre joueur.

J.P.R., dans son blog, évoque la personnalité de Philippe Séguin, récemment disparu. Permettez-moi de citer mon ami: "Sans doute ce qui me touche encore plus dans le personnage, c’est plus encore que sa fidélité à des convictions, sa liberté, son humanité. Les colères, les découragements, la lassitude, l’impression parfois d’être hors jeu, de n’être pas (plus) en phase avec le monde qui l’entoure. Et cependant la volonté farouche d’accomplir sa mission, de faire jusqu’au bout ce qu’il croit juste et nécessaire. Loin de moi l’idée de me comparer au disparu, mais je me reconnais une proximité certaine…". Je puis reprendre tous ces mots à mon compte.


Ma musique, ce jour, c'est Strauss, sous toutes les déclinaisons du patronyme .... Concert du Nouvel-An en retard.

Et toujours l'une ou l'autre photo qui me parlent ou m'obsèdent pour la journée


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