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vendredi 4 décembre 2009

4 décembre 2009

Grâce à ma grand-mère (ils sont de la même génération), j'ai connu et approché de près Marcel Légaut (1900-1990).




Il fait partie de ces hommes rares qui sont des maîtres de vie. A 40 ans, il a délaissé sa carrière de professeur d'université en mathématiques (à Rennes d'abord, puis à Lyon), pour se retirer avec femmes et enfants - il en aura six - et devenir agriculteur et berger. 20 ans de silence, de retraite, dans un petit hameau.

Il a alors commencé à écrire une oeuvre importante, un peu aride dans son abstraction, mais essentielle, offerte à "L'homme qui cherche son humanité" (Aubier, 1971). Il y aura une vingtaine d'ouvrages et des centaines de conférences.

Ce qui m'a frappé, à l'époque où je l'ai rencontré (je devais avoir 20 ans), c'était la simplicité et le naturel de l'homme comparés à ses textes que j'avais parfois peine à lire. Quand il parlait et qu'il vous regardait, les choses devenaient simplement humaines. Je n'ai jamais vu en lui une espèce de maître à penser, mais je me sens (ou j'essaye d'être) un peu son disciple. Et pour la rigueur intellectuelle, et pour l'humanité.

Aujourd'hui, écoutez Anouar Brahem. Lui, moi, et tous ceux dont je parle ici, nous sommes de la même famille.






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