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dimanche 8 novembre 2009

8 novembre 2009

Il est arrivé hier. Je l'ai carressé recto verso. Mes doigts ont couru entre les pages. Mon regard s'est attardé sur les noms. Je sais que je ne serai pas déçu:

Le Maroc bouge. le Maroc attend. le Maroc recule. Ses jeunes sont toujours ignorés, écartés. Qui leur parle directement? Qui les comprend? Qui les inspire? Qui les aide à s'affirmer, à être eux-mêmes et libres? A ne plus se sentir abandonnés, isolés? A prendre leur vie en main? Dans ce livre, dix huit écrivains et artistes marocains (vivant au maroc ou ailleurs) envoient à ces jeunes des lettres qui viennent du coeur. des lettres pour établir un lien inédit avec eux. Les considérer, les encourager, les critiquer, les réveiller, les élever. Ensemble remettre en question le système et rejeter les trop nombreux conservatismes qui empêchent ce pays d'entrer dans une véritable modernité. Un livre, intime et politique, pour engager l'histoire autrement.

Lettres à un jeune marocain, choisies et présentées par Abdellah Taïa, Seuil, 2009 (4ème de couverture).

Abdellah explique, dans l'introduction, que le lecteur trouvera, dans ce livre, une prière, un poème chuchoté, crié, un conte moderne, un contrat social d'un autre genre.

C'est exactement cela qui m'intéresse, moi, dans la vie.
Ce sont les personnes comme Abdellah qui m'atteignent.

Mais pourquoi les dimanches ressemblent-ils toujours aux autres dimanches? Par le passé, tout était réglé: le boulanger, la messe (en paroisse, quand j'étais de service pour faire chanter le peuple; à Wavreumont, le plus souvent); le repas familial à Nivezé dans ma belle famille; on passait, chez mes parents, ensuite le soir, repus, épuisés, déjà sur les dents pour le lendemain, après un retour en voiture qui était toujours une épreuve compte tenu de l'agitation des enfants. Mais je me nourrissais à la vue des paysages et en arpentant les chemins forestiers.







Aujourd'hui, c'est mon traditionnel café au Randaxhe, la Batte, un passage chez mes parents, et puis la solitude. Trop grande parfois. Je propose régulièrement à l'un ou l'autre de mes fils de faire le marché avec moi: à l'heure où je le fais, ils ne sont pas levés. Je propose une
promenade l'après-midi en forêt: le dimanche, ils se reposent ou sont chez leur mère pour le repas familial. Alors, je reste seul. C'est vrai qu'un papa tout seul, c'est une drôle de famille. Et quand j'essaye de réunir tout le monde, cela foire toujours. J'aimerais tant avoir des petits-enfants et les garder le week-end, puisque maintenant j'ai l'âge d'être un papy: eux, ne diraient pas non à mes propositions. Et je puis vous assurer que je leur ferais découvrir beaucoup de choses.




Certains jours, je me demande vraiment si une vie là-bas relève de l'incongruité ou de mon être profond.

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