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mercredi 4 novembre 2009

4 novembre 2009

La faculté de droit de Liège  est exceptionnelle. Bientôt, les cours n'y seront plus donnés que par des remplaçants, des assistants, des suppléants, des collaborateurs extérieurs, des praticiens, des conférenciers invités ... que cela honore évidemment. Les raisons évoquées, nécessairement bonnes, cela va de soi, sont diverses:
- il y a des profs pleins de bonne volonté, qui veulent diversifier leur enseignement et l'ouvrir sur la pratique;
- il y a de jeunes professeurs, fraîchement nommés, qui acceptent tellement de propositions extérieures qu'ils ne sont pas à même d'assurer eux-mêmes ce pour quoi ils ont été nommés;
- il y des professeurs qu'on ne juge plus aptes à enseigner, mais qui en font parfois plus de ce point de vue que d'autres plus jeunes;
- il y a des professeurs qui se font remplacer parce qu'ils partent enseigner au Congo ou pour des colloques ailleurs à l'étranger ... laissant ainsi sans berger le troupeau qui leur a été confié;
- il y a des professeurs détestés et d'autres bien aimés.

Décidément, ce milieu est fort étrange. Issu d'une famille d'enseignants, on m'expliquait qu'enseigner est une vocation. Que l'on s'y donne à ses élèves, car ils doivent être la première préoccupation de l'enseignant. J'ose écrire, sans réserve, ici que cette vision est loin d'être partagée, et de moins en moins, par tous mes collègues. Ceux-ci ne se vouent plus à une vocation; ils font carrière.

Je les aime beaucoup mes étudiants. Encore hier soir, alors que nous étions quelques-uns au café Randaxhe à rêver et à organiser le spectacle 2010 de la Fondation Balis. C'est un bon cru. Rien que des gens bien.




J'ai terminé la lecture hier d'un roman que mon collègue et ami N. m'avait recommandé (et offert): John Kennedy Toole, La conjuration des imbéciles, publié aujourd'hui en livre de poche 10/18. Il faut le lire. Si j'en disais plus, je trahirais l'esprit du livre, fatalement, nécessairement, parce que ce roman est inclassable (mais, de mon point de vue, hilarant). Cela dit, j'y vois un sujet magnifique pour un futur spectacle Balis.




Chez moi, un livre suit l'autre. Je viens de commencer la lecture du roman suivant:  Ariel Kenig & Gaël Morel, New wave, Flammarion, 2008. Je ne suis pas encore très loin: mais ce que j'ai pu lire renvoie à mon post du 2 novembre. La démarche est unique: transformer en roman un scénario. Je me suis tout de suite senti à l'aise. C'est un peu ma famille: Téchiné, Gaël Morel, Rachid O. Ce sont des gens avec qui je suis en résonance.




Il est ringard, bien entendu. Sa musique est fort simple. Mais, écrivant ces lignes, je l'écoute ... parler de mots d'amour, d'amants, de chanson, de pleurs, de cigarettes. Il ne regrette rien, lui, non, rien de rien, il ne regrette rien ...


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