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vendredi 16 octobre 2009

16 octobre 2009

J'ai donc quitté Facebook et je ne m'en porte pas plus mal. Il est vrai: contrairement à mon ami Jean-Pierre, cela n'a jamais été pour moi un outil professionnel. Un dérivatif plutôt. Mais n'ayant jamais aimé la légèreté ou la superficialité, je me suis vite lassé, car ce n'est pas un lieu pour atteindre l'intimité. Bien sûr, il m'est arrivé de rire ou de découvrir des choses que je ne connaissais pas et qui m'étaient partagées (livres, musiques, vidéos). Si je devais regretter quelque chose, c'est que cela m'a permis, avec certain(e)s étudiant(e)s, ou ancien(nes), de rompre un peu la distance. Je ne suis pas sûr cependant que cela soit apprécié de tous mes collègues. Mais ces étudiant(e)s doivent savoir que je ne suis pas vraiment quelqu'un d'inaccessible, même si je ne fréquente pas le bal du droit ou l'élection de Miss Droit.

Il m'a semblé que m'exprimer sur un blog me convenait mieux. Il y s'agit moins d'éblouir, d'avoir la réplique qui fuse, le trait d'esprit qui fera mouche. Je n'y ferai pas savoir à tout le monde quel est mon score sur le plus grand quizz de France. Je ne parlerai que de ce qui me paraît digne d'intérêt. Et me lira qui veut. Même si je ne suis pas lu, cela ne changera rien à ma décision.


Cet exercice-là cependant - même cet exercice-là - devient suspect. Il faut surveiller tout ce qu'on dit ... La mésaventure que mon ami Jean-Pierre explique, sur son blog, dans un post tout récent (c'est-à-dire aujourd'hui même, fin de journée), intitulé Amalgame en dit long.

http://rousseaumusique.blog.com/


Donc, après avoir quitté Facebook, je viens de prendre une seconde décision.

Sur le monde politique, le monde des affaires, l'université, le milieu judiciaire, je ne trouve plus grand chose à dire de neuf. Ma capacité d'indignation reste intacte pourtant, mais j'ai déjà formulé tellement de suggestions, de propositions, de réflexions que personne n'a jamais voulu entendre. Une fois de plus, la lassitude me gagne. Ils savent de toute façon mieux que moi.

Je ne partagerai plus que les choses qui me touchent au coeur.

Et je continuerai à creuser au plus profond, toujours.

J'aurai peut-être le regard triste ou plus dense.








"Qui fut-il, sinon un homme tenté, un homme du désir, tourné vers l'infini mais n'ayant pas pour autant détourné le regard des bas-fonds de l'âme au coeur desquels veillent des anges à la beauté du diable?  Un explorateur des nuits intérieures, qui oscilla entre le salut et l'abîme, entre le spirituel et le sensuel qui forment les deux branches d'une croix", F. Matthijs, à propos de Julien Green.




Rassurez-vous: je n'aime pas que les vieillards!








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