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mercredi 15 juillet 2009

14 juillet 2009

Pas d'idée aujourd'hui; en tout cas pas d'idée dans le ton, en ce jour de fête nationale française. J'ai beaucoup réfléchi à des sujets philosophico-théologiques, ces dernières heures, et ils ne sont pas mûrs pour en parler.

A quoi rime tout cela?

Européen convaincu, je croyais que l'Etat-nation était une idée dépassée. Que célèbre la France, le 14 juillet? La grandeur de la France?

Un idéal républicain: liberté, égalité, fraternité. Dans la France de Sarkozy, il y a de moins en moins de liberté, de moins en moins d'égalité et de moins en moins de fraternité. Alors de quoi s'agit-il?

La grandeur d'un pays se mesure-t-elle à la capacité de son armée à marcher au pas? Le préfet militaire de Paris a tenu son … pari: cher homme, la République ne lui a pas trouvé d'autre emploi; alors, le képi sur la tête et les doigts sur le galon de son pantalon, il a fait son devoir. Il est vrai que chacun ne peut pas tout faire: le devoir, c'est déjà bien. Il a fait comme toujours, et ça s'est bien passé, sans incident. C'est exactement ce qu'on attendait de lui.

La France républicaine s'explicite-t-elle à la vue d'un président qui remonte les Champs-Elysées, sur un véhicule d'apparence militaire, saluant la foule, tel un César, un pape ou un Saint Nicolas de pacotille? Tous les français regardent, et moi je trouve cela grotesque.

Il est vrai, je ne suis pas français. Surtout, je ne me sens pas patriote. D'aucune patrie. Je suis sans doute apatride.

Le feu d'artifice - ici, à Liège - allait avoir lieu, une heure plus tard. Des péquenauds envahissaient le quai au pied de mon immeuble et le bateau "Le pays de Liège". Ils avaient payé pour avoir le droit de voir le feu d'artifice (pourtant gratuit), mais, eux avaient, en plus, un verre de mauvais champagne à la main et ils avaient acquis le droit de voir le feu d'artifice sur un bateau qui serait mis en travers du fleuve. Du coup, ils se sentaient différents des autres et le montraient ostensiblement. Cela doit être cela les "V.I.P.".

Après au moins 15 minutes, où je ne trouvais pas la manière d'engager la conversation avec mon voisin de banc, je lance: "Vous aimeriez bien être sur le bateau, vous?". Il me dit: "Non. Je suis algérien; je vis ici, en Belgique, depuis 18 ans. La France a fait du mal à mon pays et à ma famille. Je ne comprends pas pourquoi on fête la France ici. Moi, je suis belge maintenant. Je ne voudrais pas être français. C'est en Belgique que j'ai appris à vivre libre". Et toc! Il faut aussi pouvoir entendre ceci.

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