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samedi 13 juin 2009

12 juin 2009

Une collègue que j'aime beaucoup me confiait, ce matin, qu'elle n'aurait jamais pu être juge. Moi non plus. Trancher, avoir la responsabilité de dire le droit, donc  un peu la vérité, même s'il s'agit d'une vérité relative, est une responsabilité qui dépasse mes moyens.

Comment faire pour arrêter à un moment de douter! Préparons-nous psychologiquement nos étudiants à cela? Est-ce surtout à l'université de le faire?

Un peu plus tard, elle me confiait, alors que nous réfléchissions ensemble sur un arbitrage: ne trouves-tu pas que les avocats, en cette affaire, font preuve de mauvaise foi? Cela était évident et cela nous choquait tous les deux, car elle et moi sommes deux naïfs.

A mes étudiants, j'ai toujours essayé d'apprendre, du moins je l'espère, deux choses:

- une certaine maîtrise des techniques propres au droit,

- une vision et un regard critique sur celles-ci.

Ce n'est déjà pas si mal.

Est-ce à l'université que l'on doit apprendre à devenir avocat, magistrat, notaire, politique? Or, la formation juridique à l'université est de plus en plus confiée à des praticiens. N'encourage-t-on pas ainsi une certaine confusion des genres?

Ne lisant que la bonne presse (?), il m'arrive de lire parfois des articles, ou des chroniques, que je trouve salutaires: "Les grands progrès humains ont tous été ensemencés par le rêve: Si l'idée n'est pas a priori absurde, elle est sans espoir, disait Einstein. Si nous voulons laisser à nos enfants autre chose que la désespérance d'un horizon étriqué, aux dimensions d'un pragmatisme (économique, politique, social, culturel) de pacotille, alors il est temps que nous ayons le courage de nos rêves". (Myriam Tonus, "Heureux les rêveurs", LLB, 12 juin 2009).

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